« True Blood »: « Never Let Me Go » (2x05)

Publié le par tejipe

Je crois que le pauvre téléspectateur va dorénavant devoir se faire une raison, « True Blood » n’est désormais plus qu’une série dédiée à un public d’adolescents boutonneux ou d’adultes mentalement retardés. La rupture est définitivement consommée. « Never Let Me Go » peut se résumer à une suite de séquences dans lesquelles les personnages féminins enlèvent leurs sous-vêtements et se frottent contre le corps vigoureux de leur amant. Il ne faut pas omettre des scènes de mises au point relationnelles, plus ou moins oiseuses et rébarbatives. Si on la compare à la saison une, cette nouvelle fournée de « True Blood » n’est plus que l’ombre d’elle-même.

A partir de ce constat amer, qu’est-ce que le rédacteur d’un « blog » sur les séries peut-il raconter d’intéressant, si ce n’est égrener des propos anecdotiques et vaseux sur l’épisode en question. Les scènes se limitent ici à une suite d’« intriguettes » décevantes.

Daphne, à l’image de son employeur et amant, Sam Merlotte, est une « métamorphe ». Ce n’est point en chien que la nymphe se transforme, mais en adorable petite biche. Elle n’omet pas, au préalable, d’ôter sur son chemin, culotte et soutien-gorge (c’est ce dont je vous entretenais ci-dessus). Arlene Fowler et Terry Bellefleur, deux autres employés de Sam, deviennent les amants éphémères d’un soir. Tara se réveille aux côtés de Benedict « Eggs » Talley, son sculptural morceau d’ébène. De son hôtel à Dallas, la rousse et esseulée vampire Jessica Hamby, appelle celui qui désormais figure à son menu protéiné, Hoyt Fortenberry. Dans l’attente du grand soir qui les opposera aux créatures de la nuit, Jason Stackhouse s’entraine durement dans le camp de la « Lumière du Jour », avec ses acolytes religieux. Plus tard, alors qu’il profite du repos du guerrier, en se prélassant dans un bain moussant, la blonde Sarah Newlin vient le rejoindre. Pour l’amadouer, la tentatrice n’hésite à le comparer à Jésus-Christ et telle une Marie-Madeleine moderne, elle glisse sa main dans l’eau savonneuse. Dans le même registre sexué, notre couple mixte, composé de Sookie Stackhouse et de Bill Compton, n’est pas non plus en reste.


La seule séquence digne d’intérêt consiste en un « flashback » dans lequel le scénariste nous raconte la genèse qui à conduit Eric Northman à devenir un vampire. La scène fait vraisemblablement référence à la venue des vikings norvégiens dans le nouveau monde. Elle aborde, en le revisitant, l’épisode du « Vinland », bien connu des Historiens. Eric et ses compagnons d’armes affrontent des Indiens Peaux-Rouges. Ils sont tous massacrés, seul sera épargné l’actuel sheriff de la zone cinq. Si William Compton a viré sa cuti en étant mordu par une jeune veuve esseulée au regard de braise, le blond Eric a droit à une véritable déclaration amoureuse de la part d’un « beau sauvage » tatoué. De nouveau, comme dans l’épisode où Eric et Bill se rencontrent dans le centre commercial, les  créateurs s’amusent à dérouler les clichés d’une imagerie « gay ».


On peut également rajouter une autre séquence insolite, histoire de n’avoir pas visionné l’épisode en vain. Pour une fois, la « MILF » Maryann Forrester nous épargne les inévitables Bacchanales nocturnes qui accompagnent sa présence. Nuitamment attablée à la cuisine, elle lit « Heartsick », un roman de Chelsea Cain. Avec sa robe à fleurs et ses cheveux coiffés en chignon, elle rappelle, pour les doyens d’entre nous, la sage et raisonnable Madame Ingalls de la série, « La Petite Maison dans la Prairie». La Ménade en est presque méconnaissable.


A signaler également la présence de Nathan Stark, qui a déserté la petite ville d’Eureka pour se rendre à Dallas. Le sémillant acteur Ed Quinn endosse le costume seyant du vampire Stan Davis, le lieutenant de Godfrey.

Vous en conviendrez, tout cela est bien maigre, pour faire de « Never Let Me Go » un épisode attrayant.

Publié dans True Blood

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