« Royal Pains » : « Wonderland » (1x12)

Publié le par tejipe

Les sœurs Hill sont deux jeunes et blondes châtelaines qui dirigent le manoir ancestral de « Manor Hill ». Elles sont viscéralement attachées à cet édifice qui a été construit par leurs ancêtres écossais. Amy, l’ainée, est persuadée posséder des pouvoirs médiumniques et Zoey, la cadette, sujette à des hallucinations, prétend apercevoir des revenants. Dans un état second, cette dernière se blesse à la jambe en traversant une baie vitrée.

C’est justement dans ce magnifique cadre que Divya Katdare, l’assistante médicale du Docteur Hank Lawson et Raj, son  fiancé promis de longue date, doivent célébrer leur cérémonie de fiançailles. Au cours de la visite des lieux, Divya note la blessure de la jeune fille et appelle Hank Lawson à la rescousse. Cartésien mais consensuel, le médecin ne croit nullement en la théorie évoquée par les sœurs Hill. Aidé d’Evan - son jeune frère, également comptable de la société qu’il dirige - ils partent à la chasse - non pas aux fantômes - mais aux preuves scientifiques à même d’expliquer les apparitions.

De son côté, Jill Casey, l’administratrice de l’hôpital des Hamptons, et son mari Charlie, médecin urgentiste au sein de l’établissement, continuent leurs chassés-croisés amoureux. Au cours de l’épilogue, l’imbroglio sentimental trouve enfin une conclusion définitive.

Evan - toujours aussi bavard, mais surtout très cupide - a effectué des placements boursiers inconsidérés sans en parler à son frère, ce qui conduit la société « HankMed » à perdre tous ses fonds.

Dans le microsome médical dans lequel le Docteur Hank Lawson évolue, les créateurs de « Royal Pains » n’avaient encore jamais abordé le thème du « paranormal ». Avec « Wonderland », c’est maintenant chose faite. La tentative est plutôt téléphonée car, dès le départ, le téléspectateur se doute que la présence de fantômes qui hantent le manoir n’est qu’hypothétique.

Personnellement, j’optais pour une peinture toxique avec laquelle la chambre de Zoey aurait été repeinte et dont les émanations occasionnaient ses hallucinations. Les scénaristes – beaucoup plus poétiques  - font intervenir dans leur intrigue une affection joliment intitulée « syndrome d’Alice aux Pays des Merveilles ». La personne frappée de ce symptôme est notamment sujette à des  illusions de déformations corporelles, à l’image du personnage du roman de Lewis Carroll.

Avec ce « Wonderland », les « showrunners » offrent à leur série une conclusion faussement charmante. Le monde de la rêverie et du fantasme se mêlent à celui de l’âpreté de la vie et des relations humaines ambivalentes et décevantes. Divya hésite à avouer à Raj qu’il ne représente à ses yeux qu’un simple ami. Devant le poids des traditions familiales et de l’affection qu’elle ressent à son égard, la jeune femme se résout au silence. Après son interlude en dents de scie, Jill tranche définitivement la question en faveur de la rupture d’avec son mari. Hank est confronté à un double-dilemme, celui de voir partir sa précieuse assistante médicale, appelée vers des horizons matrimoniaux, mais aussi Evan, qui devant la déception causée à son frère, prend également la poudre d’escampette. 

La cohabitation avec le petit monde de « Royal Pains » n’a pas toujours été facile. Programme estivale au contenu parfois inconsistant, la série a quelquefois déçue. Les personnages, attachants et chaleureux en diable, ont su faire la différence. De toute façon, ce n’est pas un adieu que le téléspectateur adresse au « Docteur Hank », ce n’est qu’un au revoir !

Publié dans Royal Pains

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