« The Goode Family »: « Gerald's Way or the Highway » (1x12)
Ubuntu est désappointé à l’idée que son devoir de science ne récolte que de l’indifférence auprès de ses camarades de classe et de son professeur. Il concernait pourtant un projet d’éolienne, créatrice d’électricité.
Pour lui remonter le moral, Gerald lui démontre que le recyclage est, au contraire, une action très rentable. Il a pu ainsi économiser l’argent nécessaire pour que toute la famille effectue une « éco-croisière » d’une semaine. Au dernier moment, il change d’avis et préfère - avec l’argent mis de côté - « adopter une autoroute ».
La parcelle dont Gerald a hérité est jonchée de détritus qu’il faut ramasser et recycler. L’écologiste fait alors appel à la bonne volonté des clients de « One Earth », le supermarché « bio » dans lequel les Goode font leurs courses. Les prospectus qu’il distribue à cet effet n’ameutent pas les foules. Les clients ne deviennent réceptifs que lorsque son annonce est affichée sur le tableau électronique du magasin. Les clients se ruent en masse sur la portion d’autoroute. Ils sont suivis de près par la télévision et par Margo, toujours présente pour assister à la chute éventuelle de son ennemi irréductible, Helen Goode.
La débâcle ne se fait d’ailleurs pas attendre ! Un autobus provenant de la « Howard Pope Correctional Facility » - avec à son bord, un groupe de « Suprémacismes blancs » - se joint au reste des collecteurs de déchets. Tout le monde prend soudain la poudre d’escampette, y compris Charlie, le père d’Helen, qui est gentiment réactionnaire mais nullement raciste.
Gerald, dont la bonté le dispute souvent à la naïveté, entrevoit l’occasion rêvée de réitérer avec les « skinheads » ce qu’il a accompli avec son fils adoptif, Ubuntu. En effet, ce dernier a été arraché aux mains d’un couple d’Afrikaners raciste et violent alors qu’il n’était qu’un enfant. Il est maintenant un adolescent responsable et tolérant, préoccupé du sort de la planète et de ses habitants.
Une action négative balaye toujours une action positive dans cette série animée, estampillée « ABC ». La justice et la morale triomphent toujours à la fin de chaque épisode. Les « Skinheads » étaient surtout présents sur les lieux pour récupérer des bouteilles de soda remplis de cocaïne qu’un « Hell's Angel » leurs jetaient depuis la route. Crédule et aveugle, Gerald ne s’aperçoit jamais de rien. Il s’imagine que leurs actes sont dictés par la bonté et qu’à l’image d’Ubuntu, eux aussi, ont changé ! Les contingences économiques l’emportent néanmoins sur les positions ethniques et Dean, le chef des « Suprémacismes blancs », renonce à la haine raciale pour défendre la pérennité de son petit commerce.
Bof! Bof! Bof! Le scénariste détenait sur « Gerald's Way or the Highway » un sujet en or. La rencontre de deux mondes antagonistes - celui de Gerald et de sa famille et celui de Dean et de sa bande – présentait l’occasion de développer une intrigue beaucoup plus caustique. Elle l’est - mais toujours dans l’optique du programme signé Mike Judge – assez sage. Pourtant, le scénariste - Jace Richdale – a participé à l’écriture de bon nombre d’épisodes de « The Simpsons ». Son approche mollassonne et dépourvue d’humour est donc incompréhensible.