« Mental » : « Coda » (1x09)

Publié le par tejipe

Alors qu’il passe un agréable moment intime avec son amante, le médecin chirurgien Zan Avidan, le psychiatre/chef de service Jack Gallagher est invité à se rendre sur les lieux d’un meurtre violent. Il récupère une adolescente prostrée dans un placard, des éclaboussures de sang sur le visage.


L’enfant est, non seulement, traumatisée par le crime paternel auquel elle a assisté, mais elle est, de surcroit, autiste. A partir de ce moment, le rôle du Docteur Gallagher consiste à soutirer des informations sur le ou les meurtriers qui ont abattu son père. La police se trouve dans l’incapacité de le faire, sauf à tourmenter davantage la pauvre enfant.


Tel un perroquet, Leeza répète les propos que Jack lui tient, « que Jack lui tient » ! Cette propension agacerait n’importe qui, « agacerait n’importe qui », sauf bien sûr le Docteur Jack Gallagher, « sauf bien sûr le Docteur Jack Gallagher » (T’arrêtes, oui ?), qui ne se départit (presque) jamais de son flegme anglais !


Sur un petit clavier portatif que lui a prêté le psychiatre, la gamine mélomane tapote sans cesse la même ritournelle basique. Le téléspectateur, crédule, imagine que la mélodie interprétée possède une signification (une sorte de « Pistolet de Tchékhov » sonore) qui se retrouvera plus tard dans l’épisode. Il n’en est rien et le supposé indice n’en est pas un, sauf à donner le titre à l'épisode !


Dun autre côté, le Docteur Arturo Suarez - un subalterne et collègue du Docteur Gallagher - reçoit la visite impromptue de son père, un acteur de « Telenovelas », au physique aussi envahissant que sa mentalité. Comme celui-ci endosse, depuis plus de vingt ans, le rôle d’un médecin sur le petit écran, il s’imagine pouvoir en faire de même dans la réalité. Cette tendance, qui tourne à la prétention et à la dérision, agace profondément son fils. Une patiente, qui souffre de troubles bipolaires, verra même en lui une représentation du Christ. Son propre fils n’entrevoit, hélas, pas autre chose que l'image d’un gros con, lourd et prétentieux !


En fin d’épisode, Jack demande à un des deux inspecteurs en charge de l’enquête, s’il peut lui rendre une faveur. Il lui tend une photo de sa sœur Rebecca - celle qui ne cesse de lui téléphoner sans dire un mot - en lui demandant s’il peut l’aider à la retrouver. Le service des personnes disparues a été incapable de le faire !

Il s’avère que Leeza, la gamine autiste, a été enlevée par son père, qui l’a cachée depuis plusieurs années. Sa mère, folle d’inquiétude, la récupère enfin pour la ramener à la maison. Pff ! Ce service des personnes disparues, vraiment des bons à rien !

Tout est bien qui finit bien ! Sauf pour l’infortuné Jack Gallagher. Il reçoit la visite tardive de sa bien-aimée. Elle vient le harceler à demeure, car elle n’est pas sûre des sentiments qu’il éprouve à son égard. Comme il n’est pas davantage capable de la rasséréner, la belle et blonde Zan tourne les talons, peut-être à jamais ! A l’image de certains autres acteurs de la série - qui apparaissent une fois sur trois - l’actrice, qui interprète le rôle du médecin, a dû certainement trouver une offre d’emploi plus intéressante ailleurs.


Allez ! Pour une fois, je vais être indulgent avec cette pathétique série « Mental ». Je ne vais pas tirer de nouveau sur l’ambulance que conduit ce pauvre Docteur Jack Gallagher. Pas plus que je ne vous révélerais l’identité de l’assassin du père de l’adolescente autiste. Histoire de ne pas gâcher l’épilogue anémique de « Coda ».

Publié dans Mental

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