« Royal Pains »: « Sick as a Dog » (1x06)

Publié le par tejipe

Le nouvel épisode de cette série estivale possède une intrigue vraiment très légère, même si la fête tourne, à un certain moment, au tragique passager. Le téléspectateur assiste ici davantage aux « Royal Joys » et aux lubies des immensément riches de la communauté des Hamptons. C’est dans cette magnifique cité balnéaire que le Docteur Hank Lawson et son jeune frère Evan ont récemment élu domicile. Le premier a été conjointement remercié par l’hôpital new-yorkais dans lequel il travaillait et par sa future épouse lorsqu’il a perdu sa situation prometteuse. Le second a incité son ainé à changer d’air et à retenter sa chance sous des cieux plus propices.

L’excentrique, mais attentionnée, Mme Newberg traite son personnel comme des membres de sa famille. Quand Esperanza, sa femme de ménage, montre des signes de fatigue, la riche héritière appelle à la rescousse le « Docteur Hank ». Plus tard, c’est Antoine, son décorateur français qui parcoure le monde pour lui dénicher des merveilles, qui présentera les mêmes symptômes. Elle profite de la présence du «  concierge doctor » pour l’inviter à la « Bark Mitzvah » de Koufax (1), son chien qu’elle considère comme son enfant.


Accompagné de sa dulcinée, Jill Casey – également administratrice de l’hôpital public – Hank Lawson se rend à ce rite de passage, qui va faire du « chien juif » de Mme Newberg « un homme » ! Inutile de préciser que l’incontournable Evan est aussi de la partie. Cette « Bark Mitzvah » (de l’anglais « Bark » qui signifie « aboyer ») est l’équivalent canin de la « Bar Mitzvah », pour le jeune garçon ou de la « Bat Mitzvah », pour la jeune fille. Dans la religion juive, cette cérémonie concrétise le passage à l’âge adulte. Jill, d’habitude ulcérée par ces démonstrations superflues, et par le faste qui les accompagne, intègre, pour une fois, cette originalité avec philosophie.

Alors que la cérémonie religieuse bat son plein, Mme Newberg succombe au même mal que ses employés. Elle est suivie de près par sa fille. Le « Docteur Hank » diagnostique les prémisses de la grippe aviaire, censément ramenée de Chine par Antoine. Une éventuelle propagation de l’épidémie l’oblige à mettre l’ensemble des invités récalcitrants en quarantaine, dans la magnifique demeure de la veuve.

Comme « Royal Pains » est avant tout une comédie, il y aura plus de peur que de mal ! Il s’avère en définitif que le « patient zéro » se trouve être le chien lui-même et qu’il ne s’agit pas de l’inquiétante pandémie de sinistre actualité, mais d’un simple staphylocoque, beaucoup moins dangereux. Les festivités peuvent donc continuer.

« Sick as a Dog » développe également quelques intrigues secondaires. Alors que le couple est enfin passer à l’acte charnel, Jill se questionne sur sa relation naissance avec Hank. Le docteur fait toujours passer le travail avant le plaisir. Il s’éclipse à chaque fois qu’un patient l’appelle et il laisse la belle brune en plan. Le jeune Tucker, à qui Hank a sauvé la vie, rencontre également des problèmes relationnels avec sa jeune amie. Evan découvre que Divya Katdare, l’assistante médicale de son frère, est embarquée dans une histoire de mariage arrangé. Cette dernière jure de le tuer s’il révèle à quiconque la vérité à ce sujet. Evan, toujours aussi matérialiste, voit ses problèmes de mobilité résolus quand son généreux ainé lui abandonne l’élégante voiture que Koufax, par le biais de sa maîtresse, lui a offert pour le remercier de sa guérison. Malheureusement, le mystérieux Boris Rabanisch, l’aristocrate allemand qui accueille les frères Lawson dans les dépendances de son magnifique château, n’apparait pas ici. L’avant-dernier épisode avait pourtant amorcé un début d’intrigue assez inquiétant le concernant.

En résumé,  cette histoire de « chien malade » n’est pas franchement indispensable à visionner. D’un autre côté, ce n’est pas une chose aisée de passer après « No Man is an Island », l’excellent épisode précédent.

(1)  Le patronyme du chien de Mme Newberg fait vraisemblablement référence au célèbre joueur de baseball juif américain Sandy Koufax. Les aficionados du film des frères Coen, « The Big Lebowski », se rappellent que le personnage de Walter Sobchak (interprété par John Goodman) le cite dans une de ses diatribes. Le plus incroyable dans cette histoire est que la « Bark Mitzvah » est une cérémonie qui existe vraiment. Elle est pratiquée quand le chien atteint l’âge de 13 ans. La première du genre a été enregistrée aux Etats-Unis en 1997 !

Publié dans Royal Pains

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