« Psychoville » : « Episode 5 »

Publié le par tejipe

Antépénultième rendez-vous pour cette minisérie produite par la chaine anglaise, « BBC Two ». Après le dernier épisode, insolite mais captivant, les deux créateurs de la série - Reece Shearsmith et Steve Pemberton - également acteurs sur plusieurs rôles - reviennent à une narration habituelle.

Le couple composé de David Sowerbutts, le tueur en série et de sa mère, Maureen, ont quitté l’appartement dans lequel ils ont éliminé deux victimes. Ils rejoignent le reste des membres de la troupe hétéroclite, tous coupables d’un meurtre dont le téléspectateur ne connaîtra la nature qu'en tout dernier ressort.

Oscar Lomax tente toujours de récupérer la peluche de « Snappy » le crocodile, Joy Aston, l’infirmière en mal d’enfant, ne cesse de dorloter sa poupée de chiffon et de plastique, le nain Robert Greenspan utilise de nouveau ses pouvoirs télékinésiques et enfin le clown manchot, Mister Jelly, est trop content de passer la « patate chaude » de la culpabilité à son concurrent, le clown jovial Mister Jolly.

Le désir de maternité devient réalité pour la sage-femme. Son Freddie adoré s'anime enfin et ce n’est pas pour procurer à sa mère humaine un amour filial tant espéré. Le bambin factice lui rejoue plutôt un remake macabre de « Chucky ». Robert Greenspan, le nain timide - à la scène comme à la ville -  rend visite à sa « Blanche-Neige », qui se repose sur son lit d'hôpital. Robert a blessé physiquement l’indélicate par dépit amoureux après que l’insensible lui a infligé une blessure morale. Il la réveille par un baiser de conte de fée, alors que ses pouvoirs déclenchent l’allumage des décorations de noël en arrière-plan. Quand l’actrice reprend ses esprits, Robert s’aperçoit qu’elle est devenue amnésique.


De nouveau, l’intrigue perd en cohésion, car elle se fragmente en scénettes très courtes dédiées aux différents protagonistes. Hélas, l’intérêt du programme chute de nouveau, ainsi que sa qualité intrinsèque.

On esquisse néanmoins quelques sourires. Notamment quand Robert apporte à sa dulcinée un énorme ours en peluche qui semble se déplacer tout seul dans les couloirs de l’hôpital. Quelques révélations, plus ou moins heureuses, parsèment l’épisode. La poupée de plastique est en fait animée par la maîtresse de George, le mari de l’infirmière. Cette dernière à molesté l’amante, une collègue de travail, dans un épisode précédent.

Avec « Psychoville », les « showrunners » se sont fait manifestement plaisir à écrire leur série et à interpréter les différents personnages. Malheureusement, ils ont totalement oublié d’intégrer une variable importante dans leur équation, à savoir le téléspectateur !

Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises dans les précédentes notules concernant la série, « Psychoville » est truffé de références à une pléthore de créateurs et d’œuvres fantastiques et d’épouvante, à commencer par le « Maître de l’Horreur », Stephen King, lui-même.

Ici, l’épisode propose, dans la séquence dédié à David et à sa mère, une chorégraphie macabre qui rend hommage au talent combiné du réalisateur Tim Burton et de son compositeur attitré, Danny Elfman.  Mais les spectateurs préféreront toujours l’original à une très pale copie.

Le mystérieux corbeau, qui poursuit les protagonistes de ce petit drame de ses attentions, apparait dans les dernières secondes de l’épisode. Il tient dans ses mains gantées de cuir noir le tant convoité « Snappy le Crocodile ». Finit de composer des missives et des messages sibyllins, il délivre à tous les meurtriers une clé dont l’anneau est frappé de son volatile de prédilection qui prend son envol.

Publié dans Psychoville

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