« Psychoville » : Episode 7

Publié le par tejipe

Retour définitif au « Ravenhill Hospital » pour tous les protagonistes de cette minisérie en sept épisodes  de la chaîne « BBC Two ». Le téléspectateur va enfin découvrir quel est l’énigmatique individu qui se cache derrière l’apparence du « Corbeau ». Rappelons que depuis le pilote, ce dernier envoie missives et messages de mort à un quintet de citoyens britanniques, hommes et femmes confondus, responsables du décès d’un être cher de sexe féminin. Par respect pour le téléspectateur, je ne révélerais pas son identité, mais - comme je le craignais - la découverte est assez décevante !


Les uns après les autres, les participants du drame convergent vers l’asile psychiatrique à l’effigie du lugubre volatile. Ils y étaient enfermés - jadis - sous l’étroite surveillance de l’infirmière sadique, Mademoiselle Edwina Kenchington. Grande mélomane, la harpie les martyrisait et leurs enseignait le chant à coup de matraque électrique. Ils ont alors fait ce qu’aucun participant de la « Star Academy » n’a jamais osé perpétrer sur Nikos Aliagas, assommer la vieille bique et la brûler vivante !


Si certains s’étaient déjà acheminés sur les lieux - lors du dernier épisode - d’autres manquaient à l’appel. Mister Jelly, le clown manchot, débarque en
« Jellymobil », toujours menotté à sa pensionnaire âgée et loquace. Oscar Lomax, le milliardaire collectionneur, récupère enfin « Snappy the Crocodile » auprès de « Tealeaf », l’employé de couleur des services sociaux. Une fois,  la peluche entre les mains, il la jette aussitôt dans la Manche, sous les yeux incrédules de son accompagnateur. David Sowerbutts s’y rend à pieds – pour une fois, sans sa mère Maureen - un sac en plastique bleu à la main.


Si une partie du conflit initial est résolu - du moins en apparence - lors de l’épilogue explosif, l’histoire continue de plus belle. En effet, deux pensionnaires et témoins du méfait échappent à la vengeance du « Corbeau ». David lui-même - qui se recueille alors sur la tombe de la défunte infirmière, mais également Robert Greenspan.

En effet, le nain qui interprète « Timide » est conduit sur place par Kerry, une collègue de scène, également amoureuse de lui. Elle simule une panne d’essence et le conduit dans une masure isolée dans laquelle elle le drogue et le séquestre. Pendant ce temps, une horrible mégère - sortie dont ne sait où - prépare un ignoble brouet, à l’image des sorcières des contes pour enfants.


Mais, la mort n’est jamais une évidence totalement acquise dans « Psychoville » et les victimes que l’on croyait décédés un jour peuvent très bien se réveiller le lendemain.

Comme je le prévoyais dés le pilote, le duo de créateurs/acteurs aux manettes - Reece Shearsmith et Steve Pemberton - ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Ils escomptaient bien donner une suite à leur minisérie. L'épisode sept se conclut donc sur un « Cliffhanger ». Une fois que Robert Greenspan, inerte et étendu sur une table, est débarrassé de sa chemise, il apparait sur son torse un étrange médaillon, frappé d’un « K » rouge. Le « K » de Kenchington !


In fine, « Psychoville » s’est révélé être un programme plutôt décevant sur la durée. La faute en incombe à la dispersion perpétuelle de l’intrigue qui s’éparpillait parmi les différents personnages. Citons également le mélange malheureux d’humour et de macabre, qui est la marque de fabrique du show. Un épisode insolite - le quatrième – a réellement survolé l’ensemble. Il tenait plus de la pièce de théâtre que de la série télévisuelle, avec son unité de temps, de lieu et d’action.


Ma préférence dans ce programme s’est toujours portée sur le personnage pathétique de « Mister Jelly », prénommé Sean. Lorsqu’il a été amputé de sa main droite, à la suite d’une opération chirurgicale qui a mal tourné, sa vie n’a été qu’un puits sans fond. A l’inverse, le personnage le plus faible s’est révélé être la sage-femme obèse, Joy Aston, vraiment peu crédible avec son Freddie, le nourrisson fait de tissue et de polyester. Il en fallait bien un !

Publié dans Psychoville

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N
<br /> C'est le grand retour des deux des créateurs de "the league of gentlemen", l'un des classiques de la télé anglaise du début de siècle, dans cette même veine d'humour macabre et de fantastique. Je<br /> ne l'ai pas vu donc je ne m'éterais pas d'avis sur "Pscychoville", mais "the league of gentlemen" a été un sacré phénomène en Grande Bretagne. Très particulier mais également très original et<br /> souvent très, très drôle. Pour ceux qui aiment l'humour noir, une vraie perle.<br /> <br /> <br />
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