« The Big Bang Theory » : « The Cornhusker Vortex » (3x06)
Autour d'une retransmission de football américain, Penny reçoit à demeure un groupe d'amis venus du Nebraska natal. Déçu de ne pas être invité, Léonard imagine que sa petite amie a honte de sa présence. Ses copains étant loin d'être des génies, la jeune femme pense plutôt que son compagnon risque de s'ennuyer parmi tous ces sportifs.
A l'image d'un vieux couple, Howard et Rajesh se disputent. La raison de ces bisbilles concerne le cerf-volant que le premier a fait perdre au second, au cours dune compétition. En effet, l'érotomane abandonne son coéquipier, afin de suivre une jogueuse. Il imagine, à tort, que cette dernière lui a souri.
Face à la déception de Leonard, Penny décide de rectifier le tir. Comme ses compatriotes du Nebraska reviennent le semaine suivante, elle convie son amoureux à la fête. Mais Leonard ne veut pas paraître idiot ! Incollable sur aucune matière - fusse-t-elle sportive - Sheldon initie son ami et colocataire aux arcanes de la chose footbalistique. Un peu trop d'ailleurs ! Le jour « J », devant le récepteur de télévision, l'intrus fait montre d'un savoir encyclopédique et déplacé qui dérange vite sa douce moitié.
Pour se faire pardonner de sa défection amicale, Howard propose à Rajesh de passer une journée entière en sa compagnie, sans prêter la moindre attention aux jolies filles environnantes. Mais comme le précise le proverbe « Chasser le naturel, il revient à vélo ! ».
A plus ou moins longue échéance, la rencontre de Leonard Hofstadter avec le microcosme spécifique de Penny était inévitable ! Ces interactions sont, sur le plan narratif, hautement intéressantes, car elles sont sources de frictions, de malentendus, de « qui pro quo », etc. Dans ce cas précis, la collision des deux milieux antagonistes - « sportifs versus génies » - n'occasionne pas d'étincelles ! Les fans de football - une bière à la main et la casquette rivée sur le crâne - sont totalement amorphes et silencieux. Les échanges verbaux et relationnels sont donc inexistants ! De nouveau, les « nerds » tirent leurs épingles du jeu au détriment d'abrutis monolithiques. Ces derniers, atones, ne se fendent même pas des beuglements préhistoriques en usage chez ces individus ! J'avais lu, qu'au sein des intrigues de ses séries, Chuck Lorre - le « showrunner » de « The Big Bang Theory » - favorisait la complémentarité de ses personnages plutôt que leur affrontement. Malheureusement, avec « The Cornhusker Vortex », aucun des deux comportements ne se réalise. Dommage pour le téléspectateur !