« Dark Blue »: « K-Town » (1x04)

Cette semaine, notre équipe de policiers infiltrés visite le quartier coréen du titre (« Korean Town »). Ses tripots, ses trafics de drogues et de faux billets, ses caïds effrayants et ses petits lieutenants, nombreux et imprévisibles.


Pour mener à bien cette mission, le lieutenant de la LAPD, Carter Shaw, dépêche sur place les deux mâles du groupe, Ty Curtis et Dean Bendis. Le but des agents sous-couverture est de faire tomber le « Président Lee », un chef de gang asiatique très « old style ».

Si Ty est prudent et avisé, Dean – le téléspectateur a déjà pu s’en apercevoir – agit en véritable sociopathe, peu soucieux des retombés de ses actes. Non content d’affronter les tensions exercées par l’environnement extérieur, le duo doit gérer des conflits internes qui découlent de leurs comportements antinomiques.


Loin d’être une équipe soudée, les recrues du lieutenant Shaw possèdent des personnalités fortes qui s’affrontent. C’est dans ce sens que les scénaristes devraient focaliser leurs efforts. Car « Dark Blue » - comme je l’ai déjà précisé – est un « formula show » à la trame prévisible. Seule le motif du délit est modifiée. Après les armes et la drogue - mais avant les noix de cajous et les fraises des bois - le téléspectateur a droit, cette fois-ci, au démantèlement d’un trafic de faux billets.

Hormis cela, l’intrigue développée dans ce programme « TNT » suit invariablement la même logique. L’épisode débute  - « in media res » - avec l’infiltration des policiers dans le milieu visé et il se termine par une fusillade très courte entre les forces de l’ordre et celles du chaos. Un hiatus s’établit en milieu d’épisode, que les membres du groupe surmontent facilement en découvrant une faiblesse chez un des affidés du gang. Dans « K-Town », Le « President Lee » et un de ses lieutenants – un blanc - convoitent la même femme asiatique. Dean, qui a installé une caméra de surveillance dans le bureau du caïd, découvre le pot aux roses et menace de dénoncer le subalterne. L’épilogue permet, enfin, de faire retomber la tension et de calmer les esprits.


Si Jaimie Allen, la seule femme du groupe, a eu droit, dans l’épisode précédent, aux honneurs de la production ; ici, son rôle est réduit à peau de chagrin. La danse torride, qu’elle a effectuée en clôture de « Purity », avait pour seul et unique but d’exciter la libido du beau et sauvage Dean. Dans « K-Town », les séquences dans lesquelles la petite blonde sexy apparait se déroulent quand elle vient d’avoir des relations sexuelles avec son coéquipier. Pas très reluisant pour le personnage féminin qu’elle représente. Comme on a pu le voir, Jaime est confronté à des problèmes psychologiques. Elle souffre d’un complexe d’infériorité, notamment par rapport aux autres membres de son équipe. S’imagine-t-elle ne pas mériter mieux comme partenaire sexuel que le méprisant Dean ?

Si dans le feu de l’action, ce dernier était incapable de réfléchir et pensait plus avec ses hormones qu’avec ses neurones, une fois la tempête passée, il se ravise. Assis au volant de son véhicule, Dean surprend une scène intime entre Ty et sa jeune épouse, à l’intérieur de leur demeure. Il comprend que son coéquipier a fait preuve dans l’enquête de prudence et non de lâcheté. Amoureux et des projets d’avenir plein la tête, Ty désire avant tout rentrer chez lui dans l’entière intégrité de sa personne physique. Electron libre et sans attache, Dean ne vit que pour l’instant présent et pour la beauté du geste, ce dernier fut-il totalement vain !


Il s’en retourne alors auprès de Jaime pour faire acte de contrition. Mais l’errance psychologique de la dame a été de très courte durée. Jaime s’est réconciliée avec son petit ami, le prévoyant et prévisible Scott, qu’elle préfère, tout de même, à un Don Juan irrespectueux qui l’utilise.

« Dark Blue » est un programme qu’hommes et femmes peuvent visionner indifféremment ; les deux peuvent y trouver leur bonheur. Si les premiers sont friands d’actions et les secondes d’émotions, « Dark Blue » leurs propose les deux. Mais, en définitif, il n’est pas certain que nos bonhommes ressortent gagnants de ce match !