« White Collar » : « Threads » (1x02)

Publié le par tejipe

Au cours d'une fête huppée, durant laquelle se presse une multitude de créatures de rêve, Tara - un mannequin - est témoin d'un crime perpétré par un contrefacteur israélien nommé Ghovat. Mais comment le FBI peut-il appréhender ce « fantôme », que la jeune femme ne peut identifier que par sa voix atypique ? Neal Caffrey, notre sémillant escroc, a l'idée d'organiser une réception similaire, afin de mettre la main sur cet esthète, amoureux de belles femmes et de belles choses. Le plan est sur le point de fonctionner, sauf que l'ingénieux meurtrier n'est pas né de la dernière pluie !

A l'image de « Royal Pains » - autre série « glamour » diffusée sur la chaîne « USA Network », un certain temps sera nécessaire au téléspectateur pour pleinement apprécier ce nouveau programme, ainsi que les protagonistes qui le composent. Je pense avant tout au personnage de Neal Caffrey, auquel le commun des mortels ne peut s'identifier. En effet, cette « perfection fait homme » agace légèrement, avec le défilé de qualités irritantes qu'il possède : charme, beauté, galanterie, intelligente, espièglerie, etc. Seul l'attachement dévorante qu'il voue à Kate - sa compagne disparue, alors qu'il croupissait en prison - le rend accessible ! Dans la « drama » médicale, Hank Lawson - le « concierge doctor » de la communauté huppée des Hamptons - faisait preuve d'une plus grande humilité.

En ce qui concerne l'autre membre du duo - l'agent spécial du FBI, Peter Burke - les choses sont plus simples. Individu prosaïque et profondément honnête, le téléspectateur lui accorde d'emblée toute sa sympathie. Amoureux de sa femme - qui le lui rend bien - sa relation avec Neal Caffrey, son singulier associé, déborde le cadre professionnel. L'escroc lui prodigue ses connaissances en « sexe opposée » et son attirance pour les produits de luxe, afin qu'il améliore ses relations avec Elizabeth, alias la charmante Madame Burke.

Une scène - à la fois tendre et symptomatique, dans laquelle l'épouse offre à sa moitié, une magnifique montre tendance - prouve qu'elle ne changerait pour rien au monde son homme pragmatique et authentique contre un épigone de Ben Caffrey. « In fine », elle redonne à son époux, son ancienne breloque, à même de réellement symboliser son état d'esprit ! Ouf ! Les scénaristes ont eu l'intelligence de ne pas faire succomber la femme mariée au charme du « beau gosse ».

Davantage que Ben Caffrey - trop parfait pour être honnête - les personnages secondaires sont à même d'humaniser cette pétillante série « old school », qui se laisse honnêtement visionner. Je pense également à « Mozzie » - interprété par le truculent Willie Garson - qui est autant l'informateur de Ben, que son ami avisé.

Les amoureux de la « Big Apple » ne sont pas oubliés. La série, créée par Jeff Eastin, n'est pas avare en plans de la métropole, dans laquelle l'action se déroule. Dans « Threads », les caméras se promènent dans le cadre verdoyant de « Central park » en servant les contraintes de l'action.

En parlant « d'action » - et je l'avais déjà spécifié dans la précédente notule - « White Collar » pêche par un manque de scènes à même de dynamiser légèrement son contenu. Le tir est certainement à rectifier, n'est-ce pas, messieurs les scénaristes ?


Publié dans White Collar

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