« Warehouse 13 » : « 13.1 » (2x05)

Publié le par tejipe

Nouvel épisode de « Warehouse 13 », « 13.1 » offre au téléspectateur l'occasion d'assister à un véritable « cross-over » avec « Eureka », une série consoeur diffusée sur la même chaîne.

Si j'écris « véritable », c'est parce que deux acteurs attitrés de cette production « Syfy » - à savoir la piquante Erica Cerra (alias Jo Lupo, l'ex-adjointe du shérif Jack Carter) et Niall Matter (a.k.a Zane Donovan, scientifique à « Global Dynamics » et ancien petit ami de cette dernière) - étaient déjà apparus au casting de « Duped » - épisode « 1x08 » de « Warehouse 13 » - mais dans des rôles n'ayant aucun lien avec ceux qu'ils incarnent habituellement.

Ici, c'est le Docteur Douglas Fargo, en personne, qui vient prêter main forte à Arthur Nielsen - son confrère de « Warehouse 13 » - afin de réparer le système de sécurité défaillant du mythique entrepôt. Hélas, le savant - qui de personnage secondaire, au sein du conglomérat militaro-scientifique sus-nommé, en est devenu son responsable, depuis le « reboot » impromptu de la saison quatre – cause plus de problèmes qu'il n'en résout.

Sa mise à jour du système de sécurité active un processus de défense, mis en place - dès le lancement du « WH-13 » - par le Docteur Hugo Miller. Après Arthur Nielsen et James MacPherson - son compagnon et « Némésis », désormais décédé - le téléspectateur fait la connaissance du troisième initiateur de l'immense hangar, perdu au fin fond du Dakota du Sud.

Le scientifique est interprété par Rene Auberjonois, alias Odo, le chef de la sécurité dans la série « Star Trek : Deep Space Nine ». Les aficionados de « Fringe » et de « The Big Bang Theory » ne manqueront pas de noter les ressemblances qui existent entre Hugo Miller et ses collègues Walter Bishop, dans la série « Fox » et Leonard Hofstadter, dans la série « CBS ».

A l'image du premier, le Docteur Miller croupit dans un asile psychiatrique, même si – orientation humoristique oblige du « show » « Syfy » – sa pathologie se révèle beaucoup moins désespérée que celle du père de Peter. A l'image du second, le « Docteur Maboule » est allergique au lactose. Ces emprunts évidents - donc assumés - prêtent à sourire !

Jane Espenson et D. Brent Mote - les créateurs « WH-13 » - ont enfin compris l'intérêt de développer, plus en profondeur, Claudia Donovan et de lui donner une plus grande marge de manœuvre. Du coup, le personnage vole ici – en compagnie de Douglas Fargo – la vedette à Peter Lattimer et Myka Bering, le duo d'agents spéciaux.

Puisque nous en sommes à évoquer les sympathiques contrefaçons, l'interprétation d'Allison Scagliotti – qui interprète la « Geek fofolle » - rappelle étrangement Enid Coleslaw, égérie iconographique de « Ghost World » - le « Graphic Novel » de l'artiste américain Daniel Clowes - mais surtout sa version cinématographique, immortalisée par l'objectif « affectueux » du realisateur Terry Zwigoff, dans le film éponyme. Même comportement facétieux et espiègle, même humour sarcastique et légérement « vache », même attitude affichée de « garçon manqué ».

Malheureusement, en dépit de l'apparition du Docteur Douglas Fargo - en « guest appearance » - et de la « montée en grade » de Claudia Donovan, au sein de la série, l'intrigue scénaristiquement très fournie de « 13.1 » convainc beaucoup moins que celles des deux avant-derniers épisodes de « WH-13 », beaucoup plus réussies.

Au risque de réitérer des critiques – hélas, maintes fois émises - le présent rendez-vous souffre de la même agitation superfétatoire que ses confrères. La sempiternelle clôture de l'épisode - dans un festival d'effets lumineux et pyrotechniques divers, agrémenté par une bande-son aussi tonitruante qu'insupportable – confine presque – du moins en ce qui concerne l'épilogue - au « formula show ».

Mais face à la gabegie et à l'inconsistance du contenu de la majorité des séries américaines - actuellement présentées sur les différentes chaînes - « Warehouse 13 » a pris à mes yeux un intérêt nouveau et une plus-value que je ne lui trouvais pas précédemment. Pour paraphraser l'adage populaire : « seuls les idiots ne changent pas d'avis ! ».

Publié dans Warehouse 13

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