« The Goode Family »: « Graffiti in Greenville » (episode 1x07)

Publié le par tejipe

Bliss, l’adolescente de la famille Goode, doit accomplir un travail d’intérêt général. A cet effet, elle rêve de partir au Costa Rica, avec sa meilleure amie afin, prétend-elle, d’aider les populations locales et les tortues. Stupéfaction d’Helen, sa mère, qui lui rappelle qu’elle doit agir pour la communauté de Greenville et estime qu’il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin pour accomplir une bonne action. Elle incite sa fille à intégrer un programme d’éradication de tags qui enlaidissent les murs d’un quartier hispanique. Problème : le secteur en question est désespérément propre !

Bliss passe alors ses journées avec la jeune femme de la mission locale, à jouer, notamment, au « baby foot ». Quand Helen s’en aperçoit, elle ne peut supporter l’inaction affichée de sa fille. Elle s’improvise artiste urbain et tague, la nuit venue, les murs de l’établissement dans lequel travaille l’adolescente.

« Graffiti in Greenville » utilise, de nouveau, le principe de l’arroseur arrosé, qui est la marque de fabrique de la série. En résumé, l’artifice de départ utilisé par la femme va se retourner contre elle.

Par le biais de Margo Jensen, l’ennemi snob d’Helen, les medias locaux se passionnent pour le travail graphique de ce nouvel artiste énigmatique, qu’il surnomme « Huggo ». En fait Helen a signé « Hegoo » (pour Helen Goode), mais comme elle maîtrise encore mal l’usage des bombes de peinture, tout le monde se méprend. Un spécialiste en art urbain de l’université d’Oxford, en Angleterre, prononce même le panégyrique de l’œuvre et le compare à de l’art ancestral aztèque. L’ego d’Helen s’enflamme et, c’est désormais à la faveur de l’obscurité qu’elle revêt un « Sweat-shirt » à capuche, son sac en bandoulière rempli de sprays de toutes les couleurs, pour accomplir son œuvre.

Quand un pseudo artiste local s’approprie son travail en affirmant qu’il en est l’auteur, c’est plus qu’il n’en faut pour qu’Helen ne sorte de sa réserve. Elle accomplit une démonstration de son talent graphique devant une assistance médusé, dont l’insupportable Margo, juste avant d’être appréhendée par la police. Si, pour sa défense, la tagueuse en herbe affirme que l’art n’est pas un crime ; le représentant de l’ordre lui rétorque que le vandalisme en est un !

« Graffiti in Greenville » prouve, si les autres épisodes ne l’avaient pas déjà démontrés, qu’Helen Good est confronté à d’importants problèmes psychologiques. La présence de Gerald, son fade mais conciliant époux, est indispensable à son équilibre mental, sinon la femme péterait les plombs.

De son côté, le fils adoptif des Goode, Ubuntu, doit également composer un discours de présentation pour son travail d’intérêt général. Après avoir longuement tergiversé, il se servira de la toute nouvelle expérience criminelle de sa mère pour sensibiliser une classe de jeunes élèves devant laquelle il intervient.

Mike Judge, le créateur de la série, nous délivre un nouvel épisode inoffensif de « The Goode Family ». Ce dernier procure au téléspectateur un agréable moment mais, une fois encore, sa valeur ajoutée est proche du zéro. J’étais parti du principe que le programme serait de nature divertissante, mais après tout, pourquoi une série animée devrait-elle obligatoirement se circonscrire à un registre comique ? Peut-être que son but se situe ailleurs. Le téléspectateur, amateur de ce genre de programmes, devrait dorénavant se tourner vers la nouvelle série de Seth MacFarlane, « The Cleveland Show », « spin-off » de « The Family Guy », avec comme hôte Cleveland Brown, l’ami de couleur du père Griffin.

Aux Etats-Unis, les travaux d’intérêts généraux ne servent donc pas uniquement à punir un coupable qui a commis une peine infime. Ils sensibilisent également les élèves et les aident à mieux s’intégrer dans le processus scolaire et dans la vie quotidienne.

Publié dans Goode Family (The)

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