« Dollhouse » : « Man in the Street » (Episode 7)

Publié le par tejipe

« Man in the Street » est l’épisode de « Dollhouse » le plus concluant jusqu’à présent. Il possède tous les ingrédients nécessaires à même de convaincre le spectateur, que maintenant qu’elle a trouvé son rythme et sa respiration, la nouvelle série de Joss Whedon peut devenir une œuvre d’envergure.

Le « Maître » s’est attelé personnellement à l’écriture et il nous délivre un épisode d’une rare complexité, pour un programme télévisuelle. Cet « Homme de la Rue » aborde des thèmes quasi philosophiques et métaphysiques concernant notamment l’utilisation de la technologie, quelle qu’elle soit. Ici, Elle concerne bien évidemment celle utilisée pour programmer les « Dolls », qui sont avant tout des êtres humains capables d’émotions. Les notions de morale concernant le trafic d’êtres humains que pratique la « D.H. » sont donc également développées. Neutre a la base, la technologie peut être utilisée par l’homme autant pour accomplir le bien, que pour commettre le mal.

Ainsi, Joel Mynor, un génie d’internet, utilise sa fortune dans un but égoïste mais inoffensif. Chaque année, à date anniversaire, ce fidèle client verse à l’agence une importante somme d’argent pour qu’une active - cette fois-ci Echo - endosse l’identité de sa femme Rebecca. Cette dernière a été la malencontreuse victime d’un accident de la circulation alors qu’elle rejoignait son mari dans la maison qu’il venait d’acquérir. Il peut ainsi ressusciter, le temps d’une journée, des souvenirs qu’il éprouvent et qui ont disparus à jamais avec son épouse. L’agent Paul Ballard, avec la délicatesse qui le caractérise désormais, fait irruption dans la modeste demeure de Mynor. Il neutralise violemment les gardes du corps du riche homme d’affaires, pendant que Boyd Langton évacue sa protégée pour la mettre en lieu sûr. Pour cette mission spécifique, Echo n’a pas été programmée pour être une machine de mort, mais une machine d’amour ; elle ne sait pas se défendre. « Lover, not Killer », en quelque sorte !

Il s’ensuit entre les deux hommes une discussion enthousiaste sur les fantasmes qui résident dans le cœur de chaque individu. Mynor interroge Ballard quant aux motivations qui l’animent pour vouloir délivrer Echo des griffes de la « D.H. ». N’est-ce pas aussi dans le but intéressé de conquérir le cœur de Caroline/Echo ?

Vu les propos qu’elle tient à l’encontre du milliardaire rondouillard, il semblerait que l’accorte Mellie a tenue le rôle de Rebecca les années précédentes.

L’épisode est riche en rebondissements divers et nombreux ; le moindre n’est pas de révéler que les poupées ne demeurent pas toutes dans leur accueillante maison. L’épisode se clôt par une scène hautement improbable. Une lutte oppose Joe Hearn, le chaperon de Sierra et Mellie, la voisine-cuisinière de l’agent Ballard qui, cette fois-ci, s’est ajoutée elle-même au menu du séduisant agent. Hearn est joué par l’acteur Kevin Kilner, qui interprétait William Boone - un protecteur, disons, plus « consciencieux » dans la série « Invasion Planète Terre ». D’un autre côté, il est vrai qu’il fallait être sacrement pervers pour vouloir faire passer Da’an à la casserole !

Amour, sexualité, viol, scène de ménage dans la cuisine entre Ballard et Echo. Comme quoi, la thématique de cet épisode est également assez « hot » !

L’épisode pointe du doigt les agissements machiavélique de Adele DeWitt, froide et calculatrice. Rouage d’une machinerie bien énigmatique, elle doit aussi rendre des comptes à des supérieurs, pour l’instant occultes.

Joss Whedon utilise le principe du micro trottoir (d’où le nom de cet épisode 6, « L’homme de la Rue ») pour convier le quidam à la réflexion. Il le questionne sur ce qu’il pense des agissements de la « Dollhouse » et de l’utilisation des « Actifs » pour assouvir les pulsions de certains privilégiés. Une large palette de réponses est donnée, chaque passant possède un avis différent. A chacun sa morale !

Encore une fois, la série laisse le spectateur pantois avec plus de questions que de réponses. Espérons seulement que l’affriolant festin que nous a servi le maître queux ne retombe pas tel un vulgaire soufflé, dès les prochains épisodes.

Publié dans Dollhouse

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