« Surviving Suburbia » : (Pilote)

Publié le par tejipe

A la lecture du nom de Cynthia Stevenson, associé à celui de la série « Survivre en banlieue » (je n’avais pas vu que le programme entrait dans la catégorie des « sitcom »), j’ai eu l’image de cette actrice dans le film de Todd Solondz, « Happiness ». Elle interprète un rôle à l’identique, à savoir celui d’une mère au foyer qui réside en banlieue. Pour le malheur du spectateur, la ressemblance s’arrête là ! Là où le cynique réalisateur poussait le bouchon un peu loin, en faisant marier l’infortuné personnage à un inquiétant psychiatre pédophile, le créateur de la sitcom lui octroie un compagnon tout ce qu’il y a de plus anodin.

Hormis le rôle récurrent que Cynthia tenait dans l’excellente série « Dead Like Me » (encore une mère de famille, mariée avec deux enfants), j’ignorais qu’elle possédait un tel passé télévisuel, notamment dans le domaine de la « sitcom ».

« Surviving Suburbia » part d’un postulat aussi mince qu’une feuille de papier à cigarette. Deux amis incendient la maison d’un voisin qui avait laissé ses clés à l’un d’eux, Steve Patterson (le mari de Cynthia). Ce dernier prétend avoir éteint le sinistre et passe pour un héros (c’est le titre du pilote), notamment au yeux du voisin reconnaissant. On l’aura compris, la sitcom va développer à l’extrême le thème des relations de voisinages, en jouant notamment à fond la carte du quiproquo.

Ca commence bien, puisqu’un voisin et ami des Patterson prend ses aises dans toutes les maisons qu’on lui propose de garder. C’est ce comportement sans gène qui a d’ailleurs déclenché le début d’incendie. Ainsi, le couple, de retour d’un voyage d’agrément, retrouve l’indélicat individu allongé sur le divan du salon ; il regarde la télévision, un saladier de popcorns posé sur l’entrejambe. Rajoutons que pour signifier que le personnage est un original et qu’à chacune de ses apparitions « rires et bonne humeur garantis» seront de la partie, il jouit du spectacle dans le plus simple appareil.

Je me demande quelle est l’utilité d’un tel programme, du moins - car je suis égoïste - en ce qui concerne le spectateur ? Evidemment, pour paraphraser un patron de grande chaine nationale, il remplit du temps d’antenne entre deux pages de publicité. De plus, il donne du travail aux acteurs en attendant que ces derniers décrochent un contrat plus intéressant.

Ce que cette « sitcom » ABC est : elle est idiote, elle est réalisée avec trois bout de ficelles, elle possède des répliques indigentes servies par des personnages plats et insupportables. Ainsi, avec sa voix de crécelle, la cadette Patterson va littéralement nous casser les pieds, pendant toute la durée du pilote, avec son acteur fétiche, Zac Efron.

En bref, « Surviving Suburbia » n’apporte aucune pierre de valeur à l’édifice en carton-pâte de la « sitcom ».

Je ne m’attendais pas à ce que la série revisite le thème de l’inquiétante étrangeté (par exemple) mais de là à ce que le créateur, Kevin Abbott (scénariste sur « ALF » et producteur exécutif sur « Reba »), nous impose ce « pensum » !...

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