« The Sarah Silverman Program » : « Officer Jay » (Pilote)

Publié le par tejipe

Toute « Season premiere » qui se respecte, se doit de présenter l'ensemble des protagonistes qui animent son univers. En dépit de son postulat de départ loufoque et égocentrique, « The Sarah Silverman Program » - ne fait pas exception à la règle !

Instigatrice de ce programme, la « Sarah Silverman » du programme représente une version fictionnelle de son interprète éponyme – jusqu'à quel point, le téléspectateur l'ignore ! L'actrice nombriliste et gentiment givrée introduit l'auditoire curieux à son nouveau microcosme, qui m'était, jusque-là, inconnu !

Au casting de cette série - diffusée sur le ondes de la chaîne câblée « Comedy Central » - défile Paula Silverman. La sœur de Sarah l'est également dans la vraie vie, sauf que là, elle possède le privilège de l'âge. Ici, elle revêtit la blouse immaculée d'une infirmière diplômée d'état, très dévouée. En dépit de son statut de cadette, cette dernière endosse - avec dévotion - le rôle de la tutrice de son ainée. Les parents des deux frangines sont décédés dans des conditions terribles. Max - le père - a succombé à un « crash » aérien et sa mère est morte de chagrin ! Depuis, Paula occupe, pour sa sœur, le rôle de leurs parents défunts, au point de payer son logement et ses autres dépenses superflues !

Brian Spukowski et Steve Myron sont les les voisins de pallier de Sarah et ses amis. La grand-mère de cette dernière les désigne comme des « Gaybours » - néologisme construit autour des termes « Gays » et « Neighbours » (« voisins »). Le couple est composée de deux sympathiques géants à la pigmentation dermatologique orangée. Sarah - quant à elle - les définit comme ses « Gigantic gays geeks » ! Au cours du pilote, Brian soutient – mordicus - à Steve, qu'il n'est pas homosexuel, mais bisexuel. Ce dernier en doute, car Brian est incapable de citer les parties intimes qui composent le corps féminin. Plus tard, il le surprend dans la salle de bains avec un catalogue de lingerie féminine, dont tous les visages ont éte remplacés par celui de Steve, préalablement découpés et collés de manière grossière.

Il ne faut pas oublier d'introduire l'adorable Doug - le minuscule chien de compagnie de Sarah - qui es un mélange improbable de Chihuahua et de Carlin. Comme je l'avais déjà spécifié, dans une notule précédente, le carlin appartient à la même famille que l'irascible Franck, l'agent canin du film « Men In Black II ».

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un intrus déplaisant - portant moustache virile et uniforme stricte et bleu marine des forces de l'ordre - ne venait parasiter - sans vergogne - ce tableau idyllique. Prodigue en gaffes variées et diverses, Sarah est responsable de la rencontre de l'officier de police - légèrement réactionnaire - et de Paula.

Réveillée par un mal de gorge carabiné, Sarah se rend à la pharmacie du coin. Elle rafle, en quantité, les sirops contre la toux, dont l'absorption à outrance, conduit à une somnolence dangereuse. La conductrice prend le volant de son véhicule, dont, elle ne possède même pas un permis de conduire valide. Tombée dans les vapes, elle est arraisonnée par l'inspecteur Jay McPherson, alors que la contrevenante a atterri dans le bac à sable d'un terrain de jeux pour enfants. Convoquée au poste, la raisonnable Paula vient délivrer sa sœur des griffes acérées de la justice. Un coup de foudre instantané conduit Jay à succomber à son charme dévastateur et à lui proposer de la revoir. Le litige qui oppose Sarah à la justice est ainsi oublié !

Cette première prise de contact avec l'univers intime de Sarah Silverman se fait parfois dans la douleur. L'épisode représente un véritable capharnaüm des idées de l'instigatrice de l'émission. La prise de sirop antitussif conduit notamment Sarah à évoluer dans des paysages psychédéliques, remplis de robots en cartons-pâtes et d'autres monstrueuses joyeusetés. Des séquences animées, du même acabit, viennent ponctuer l'ensemble du rendez-vous. L'actrice – qui développe ici un véritable culte de la personnalité - sait qu'elle est la seule conductrice aux manettes du « show » ! Et, franchement, elle ne se prive pas d'imposer l'ensemble de ses délires ! Ce comportement, peut sembler roboratif pour certains, mais il nuit quelque peu à la trame narrative de l'histoire, quelque peu décousue.

Sans trop vouloir m'avancer, la petite Sarah Silverman a dû passer de longues heures d'une enfance insouciante à visionner des programmes comme « Sesame Street», dont l'influence enjouée se ressent dans sa série. « Enfant de la télé », il ne faut pas omettre qu'elle aime également visionner – en compagnie de sa sœur cadette - « Cookie Party ! » - une émission fétiche que le duo ne raterait, pour rien au monde ! Au cours de ce programme culinaire, des concurrents s'affrontent pour décider qui méritent le titre du meilleur préparateur de biscuit aux pépites de chocolat !

« Anyway », en dépit de ces imperfections de début de carrière, tout rendre dans l'odre, puisque le show s'améliore au cours des saisons suivantes. Le premier contact de Sarah Silverman, avec le monde du tube cathodique, s'établit de manière sympathique.

J'ai également visionné les deux épisodes suivants de cette premiere saison - « Humanitarian of the Year » (1x02) et « Positively Negative  » (1x03) - et dont je reviendrais au cours d'une prochaine notule - souffre également de la même idolâtrie.

Le déroulement des épisode fonctionne de la même manière. Sarah s'extirpe de son lit, généralement de très bonne humeur, son chien Doug à ses côtés. Elle se rend chez « Romanski's », son « Diner favori », afin de prendre son petit-déjeuner en compagnie de sa soeur, de son coupe d'amis « gays » et de Jay McPherson, dont elle pourrait très bien se passer de sa présence. L'animosité à l'égard de ce représentant des forces de la loi – légèrement réactionnaire et moralisateur – découle vraisemblablement du fait que Sarah abhorre toute forme d'autorité, d'autant plus, qu'élevée toute jeune sans la présence de parents, l'orientation politique de ces derniers – au cours de ses première années - devaient être progressistes.

L'épisode se clôture avec Sarah - invariablement au lit – un Doug penaud et flatulent, pressé contre ses bras. La protagoniste n'est pas avare en morale lénifiante, qui sert à parachever sa journée mouvementée. Ici, elle conclut par un cliché stipulant que « La famille constitue, à ses yeux, la richesse la plus importante du monde ! ». Mélomane, le rendez-vous contient aussi de nombreuses plages chantées, dont le cynisme le dispute à la mièvrerie !

Publié dans Séries U.S.

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