« Nurse Jackie» : « Comfort Food » (2x01)

Publié le par tejipe

« Comfort Food » signe le grand retour d'une des protagonistes du corps médical les plus ambivalentes et les plus attachantes qui soit, à savoir Jackie Peyton. Cette blonde - qui porte les cheveux courts et qui possède un fort tempérament - est infirmière diplômée d'état, au « All Saints Hospital », un établissement médical new-yorkais. Jackie est totalement dévouée à la cause de ses patients, qu'elle reçoit en service d'urgence. Elle est secondée par une équipe soignante, codirigée par les docteurs Eleanor O'Hara – sa meilleur amie – et Fitch Cooper (« Coop » pour les intimes, si d'aventure, le capricieux chirurgien en possède ) – avec qui elle entretient des rapports tendus.

Après l'indispensable et succinct résumé de la précédente livraison, le « season premiere » s'ouvre sur une très belle scène d'introduction - filmée en plongée, depuis les cieux - comme si Dieu, en personne, se penchait sur le destin de son ambiguë créature. Elle montre Jackie, étendue sur le sable de la plage de Coney Island, l'indispensable cohorte d'antalgiques qu'elle avale - afin de soigner sa lombalgie - se transforment en ballon colorées que ses deux filles ont apporté avec elles. Grace – son ainée – et Fiona – sa benjamine – ainsi que Kevin Peyton - le chef de famille – sont davantage intéressés par l'observation de la tête en décomposition d'un raton laveur, qui git sur le sable. La seconde tient absolument à ce que sa mère la photographie, à l'aide de son téléphone portable, afin de l'envoyer à Eleanor O'Hara.

Si l'émotive Zoey Barkow - l'infirmière stagiaire de la première saison – est présente, ainsi que Thor - l'immense aide soignant scandinave, barbu et homosexuel - Mohammed « Mo-Mo » De La Cruz – confident masculin de Jackie - cède sa place à Sam. L'infirmier, d'origine indienne, a été licencié par Jackie au cours de « Pupil  » (épisode 1x08), pour consommation de substances illicites sur le lieu du travail. Un comble de l'hypocrisie pour la chef de service, que son subalterne – apparemment au courant de ses agissements – n'a pas hésité à relever ! Il est réintroduit - en grandes pompes - par l'administratrice de l'établissement, l'autoritaire Gloria Akalitus.

Lors de la première saison, Eddie Walzer – l'amant/dealer de Jackie, qui la fournissait en analgésiques – est sorti droit comme un « I » et par la grande porte – le pharmacien de l'hôpital fut remplacé par un vulgaire distributeur de médicaments dans « Pill O-Matix » (épisode 1x11). Ce dernier – qui a appris toute la vérité sur la vie familial de Jackie - revient étendu sur une civière, après une tentative de suicide avortée. Le geste grandiloquent de l'amant abandonné et trahi est surtout un cri d'amour et de désespoir, à l'encontre de l'infirmière volage. D'habitude, ce comportement hystérique incombe davantage à la femme !

« Comfort Food » sert également à repositionner le comportement psychologique de chaque personnage – la « caractérisation », comme on dit dans le langage scénaristique. Ainsi Jackie n'hésite pas à bousculer un client opportun - qui fait la queue derrière sa petite famille - et qui se fend d'une remarque désobligeante à son encontre. L'infirmière n'hésite pas non plus à mouiller la blouse, afin que l'assurance médicale d'une patiente muette lui rembourse la reconstruction plastique de sa main droite, dont plusieurs doigts ont été arrachés.

Après un cessez-le-feu temporaire, la guerre de tranchées reprend de plus belle entre le docteur Copper et Jackie Peyton. En bon geignard hypocrite, le premier se plaint des insubordinations et des menaces verbales de la seconde, auprès de l'administratrice. Imperturbable, cette dernière écrit - à plusieurs reprises - sur son bloc-notes un « diagnostic » irrévocable, que beaucoup d'employés partage, « World's biggest asshole ! ».

Les personnages de cette série - diffusée sur « Showtime » - nous reviennent souriants, en pleine forme et avec un teint halé. Les acteurs de « Nurse Jackie» se sont offerts – dans l'intermède du tournage des deux saisons - une petite escapade ensoleillée bien méritée. Du coup, le trio de créatrices du « show » hospitalier en profitent pour modifier la tonalité chromatique de la photographie. Elles offrent au téléspectateur une ambiance chaude, loin des couleurs bleutées et métalliques de la première saison. Ce premier épisode – réalisé par Paul Feig, « showrunner » de « Freaks & Geeks » - résonne également d'accents plus « Funky ».

Plus tard, dans la journée, je vous offrirais la notule de l'épisode deux - intitulé « Twitter » - de cette nouvelle saison de « Nurse Jackie». L'infirmière Peyton n'est pas le seule personnage féminin à revenir sur les antennes de « Showtime ». Le même jour, la chaîne accueille - également pour un deuxième lever de rideau- « United States of Tara » et Tara Gregson, son héroïne frappée de trouble dissociatif de l'identité.

Publié dans Nurse Jackie

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