« Gravity » : « Old People Creep Me Out » (1x04)

Publié le par tejipe

L'inquiétude s'empare des membres de l'association de « suicidés anonymes », à laquelle appartient Lily Champagne ! En effet, la jeune femme n'est pas présente à la réunion du jour. L'émotion gagne surtout Robert Collingsworth qui éprouve - à l'égard de son excentrique consœur - des sentiments amoureux.

Si Dogg McFee – l'animateur handicapé, qui dirige la cellule d'aide aux suicidés - tempère l'affaire, le séduisant ophtalmologue veuf mène l'enquête, rejoint – séance tenante - par l'incontournable et envahissant inspecteur Christian Miller ! Si Lily ne se trouve pas chez elle, ni dans les locaux commerciaux dont elle vient de faire l'acquisition, nos deux limiers retrouvent la « fondue » de mode dans son magasin de vêtements fétiche.

L'épisode présente un nouveau protagoniste, en la personne d'Adam Rosenblum, un jeune homme blond et fade, qui appartient à une famille aisée. Décidemment, le suicide semble recruter - dans ce milieu pourtant privilégié - bon nombre de ses candidats !

L'officier de police - toujours persécuté par ses créanciers – utilise des méthodes de chantages odieuses, afin d'effacer ses dettes et de faire lever son interdiction bancaire. Le comportement de l'inspecteur Miller ressemble davantage aux méthodes retorses des détectives privés de romans noirs, qu'à celles de représentants de l'ordre consciencieux !

« Old People Creep Me Out » (« Les vieux me filent la chair de poule ») - le titre du présent épisode – ressemble étrangement à une de ses phrases qu'affectionnait Mason, le « faucheur » britannique de la série « Dead Like Me ». Afin de faire goûter à ses « adhérents » le plaisir d'être en vie – en dépit des tourments que cette dernière occasionne - Dogg McFee accompagne ces derniers dans un hospice du troisième âge. L'afro-américain entame une course de fauteuil roulant contre un homme âgé, pendant que le jeune Adam et Shawna Rollins – une adepte plus âgée – interprètent - pour le plaisir d’une pensionnaire, dont il s’agit du film favori - une scène de « Harold et Maude », le gérontophile long-métrage du réalisateur américain Hal Ashby.

L'imposant Ving Rhames – acteur d'ordinaire assigné aux rôles d'action - se  retrouve cloué ici sur un fauteuil roulant. En bon samaritain, il aide ses semblables à surmonter les affres de leurs problèmes existentiels. En ce qui le concerne, « le suicide est l'acte le plus égoïste qui puisse exister ! ». L'homme parle-t-il en connaissance de cause ? Certainement !

Le téléspectateur éprouve un sentiment ambivalent à la vision de cette série « Starz », co-créée par Jill Franklyn et Eric Schaeffer (alias l'inspecteur Miller). « Gravity » se laisse agréablement regarder, sans pour autant que les personnages qui composent son casting n'éveillent chez lui un sentiment d'empathie, ou même, de simple sympathie.

La cause en incombe certainement au ton affecté et à l'approche disproportionnellement caustique qu'endosse la production. Elle expose le fléau que représente le suicide - et les victimes qui le commettent - comme un acte à la limite du divertissement ! Comme je l'ai déjà spécifié au cours d'autres notules, « Gravity » possède un incontestable potentiel scénaristique, mais celui-ci est entaché par un « je-ne-sais-quoi » qui annihile totalement son pouvoir attractif !

 

Publié dans Séries U.S.

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