« Monk »: « Mr. Monk and the UFO » (8x03)

Publié le par tejipe

Adrian Monk et son assistante, Natalie Teeger, conduisent « par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne ». Alors que leur véhicule tombe en panne sur un pont de bois, le détective privé aperçoit dans le ciel un « ovni » à l’allure très années cinquante. Le téléspectateur se demande alors si cette apparition nocturne est encore une phobie issue de l’esprit dérangé de l’ex-inspecteur du « San Francisco Police Department » ?


Le doute n’est plus permis quand un employé du motel dans lequel le duo loge enregistre à l’aide de son téléphone portable la réapparition de l’étrange appareil. Il poste son film sur internet et la réaction ne se fait pas attendre. Tous les passionnés de soucoupes volantes de la région rappliquent dans le voisinage. En présence du détective, les olibrius - à cause de ses innombrables tocs - pensent que Monk est un extraterrestre.


Dans le même temps, le shérif du coin retrouve, en plein désert, le corps d’une femme. Les talents d’enquêteur de Monk sont mis à contribution et il débute une enquête qui le mène rapidement auprès du frère de la victime.

J’ai avant tout visionné cet épisode en référence à son titre et parce que bon nombre de séries que j’ai l’habitude de suivre ont cessé d’être diffusées. Plus de sept ans après son interruption, « Mr. Monk and the UFO » est frappé du syndrome « X-Files ».

Arrivée à sa huitième saison, il est normal qu’une série soit beaucoup moins pertinente que lors de ses premières livraisons. D’ailleurs, la panne d’inspiration se fait lourdement ressentir ici. L’enquête - rapidement bouclée – n’est qu’une simple couverture. L’épisode est avant tout prétexte à passer en revue les innombrables phobies qui assaillent le pauvre détective. La résolution du crime est aussi calamiteuse que l’intrigue est poussive.


Le téléspectateur, de toute manière, n’est pas dupe quant à l’existence réelle de « petits hommes verts » au menu de ce programme. Effectivement, il s’avère – in fine – que le frère est responsable de la mort de sa sœur. Il dépose son corps en plein désert avant de s’apercevoir que le cadavre a plus de chance d’être dévoré par les coyotes que d’être découvert par un témoin. Ce qu’il désire avant tout pour toucher l’héritage de sa sœur. Fabricant de modèle réduit, le sororicide manigance tout ce stratagème pour attirer les nombreux « UFO Buddies ».


Au cours de l’épilogue, lorsque Monk annonce à la foule bigarrée l’insoutenable vérité – il n’est pas un extraterrestre et l’ovni n’est qu’une simple maquette télécommandée - cette dernière refuse de le croire. Le détective - qui a juré, au milieu de l’épisode, d’aimer dorénavant son prochain et de n’être plus aussi abrupt avec lui – prétend alors qu’il est l’émissaire d’une civilisation d’outre-espace. Il  adresse à l’assemblée un message de paix et d’amour confraternel.

Dans un sens comme dans l’autre, la révélation est avant tout pour Adrian Monk l’occasion inespérée de montrer un visage humain et de faire preuve d’empathie.

Publié dans Séries U.S.

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