« The Middle » : « The Yelling » (1x14)
Il y a plus de dix épisodes que je n'ai pas visionné cette série « ABC », présentée par la chaîne de télévision sous le qualificatif de « Comédie ». Cette désertion de ma part en dit long sur la qualité intrinsèque du produit ! De toute manière, la totalité des nouvelles séries produites cette année par ce réseau télévisé appartenant à « The Walt Disney Company » se sont révélées, dans l'ensemble – et en ce qui me concerne - fort consternantes.
La pitoyable « sitcom » « Hank » a ouvert les hostilités et elle a vite rejoint - au bout de cinq apparitions seulement - le cimetière des programmes TV. Comment pouvait-il en être autrement avec cet décalque des « Les Arpents verts », diffusé quasiment un demi-siècle plus tard ? Le décevant « V 2009», « remake » déshumanisé et lapidaire de la série culte des années quatre-vingts n'a pas tenue ses promesses. Pour l'instant, quatre épisodes ont été porgrammés et un cinquième devrait être proposéele 30 mars prochain aux téléspectateurs motivés. Même la surestimée série « FlashForward » se rapproche davantage de la publicité académique pour ordinateurs obsolètes que du « blockbuster » télévisuel annoncé à grands effets de manches et de renforts de publicité. Hormis sa scène de prologue accrocheuse et son « cliffhanger » palpitant, le reste du programme constitue en une soupe insipide, sur laquelle flottent une brochette d'acteurs amorphes ! Néanmoins les aficionados pourront goûter au onzième épisode le 18 mars prochain.
Est-il besoin de tirer d'avantage sur le convoi sanitaire et d'évoquer l'hystérique « Cougar Town » et la présence de la toujours svelte Courteney Cox, qui nous rejoue une épigone quadragénaire de Monica Geller (un personnage de « Friends »). Il ne faut pas omettre de citer la colorée mais médiocre « Eastwick », dont le seul intérêt résidait dans la présence de la sculpturale et magnifique Rebecca Romijn et pour finir, du « documenteur » politiquement correct « Modern Family », avec sa famille éclatée, multiraciale, « gay-friendly » et j'en passe !
Mais trêve de digressions, puisqu'il est question dans cet article de « The Middle » et de l'épisode « The Yelling » ! Frankie Heck – la protagoniste de cette série co-créée et dirigée par un trio de femmes - est une vendeuse de véhicules peu convaincante et une mère de famille qui jongle, tant bien que mal, avec une progéniture chaotique et encombrante et Mike, un mari sceptique et indifférent. Véritable colonne vertébrale du quintet légèrement « white trash », le petit bout de femme ne supporte plus de crier, à tout bout de champ sur Axl son ainé apathique, sur Sue, son adolescente inapte et sur Brick, le cadet introverti, afin de se faire obéir !
Elle va tenter de changer son comportement hystérique qu'elle abhorre en demandant à ses enfants de l'aider dans sa tâche. Pendant ce temps, son mari s'associe - au sein d'une société de distribution de collations - à Bob, le meilleur ami de Frankie à son travail, mais que lui déteste cordialement. Là-aussi la collaboration n'est pas de tout repos, surtout que le vendeur de voitures casse les oreilles du grand Mike avec sa recherche d'une hypothétique âme sœur qu'il tente de trouver par le biais des nouvelles technologies.
Moralité, en dix épisodes « The Middle » - que l'on présentait comme un succédané de « Malcolm in the Middle » (sept saisons à son actif, tout de même) – n'a pas évolué d'un iota. Le scénario est poussif et lamentable, Frankie hurle et gesticule fébrilement pour nous convaincre que l'intrigue est riche en rebondissements divers. Le téléspectateur n'est – bien évidemment – pas dupe de ce subterfuge ! En cela, « The Middle » se rapproche de sa consœur « Cougar Town », qui utilise également les mêmes ressorts pitoyables !
Si les acteurs qui évoluent ici sont plutôt médiocres, une mention spéciale est tout de même à décerner au jeune acteur qui interprète Brick Heck. Atticus Shaffer est un petit bonhomme de onze ans qui souffre de fragilité osseuse excessive et son jeu d'acteur – maladie oblige – est tout en finesse et en retenu, sans compter, qu'avec sa bouille étrange, il est particulièrement attachant !