« Past Life » : « Dead Man Talking » (1x02)

Publié le par tejipe

Alors qu'elle repeint le plafond de l'appartement qu'elle partage avec Susan, sa sœur cadette, Corrine – une jeune toxicomane - est victime d'un état de régression. Elle se voit dévisser d'une falaise, avant de choir réellement de l'escabeau. Elle se réfugie dans la salle de bains pour se préparer une ligne de cocaïne, seul remède contre ses malaises à répétition. Le lendemain, sous l'impulsion de Susan, les deux sœurs rendent visite au docteur Kate McGinn et à son trio d'associés, spécialisé dans les visions d'existences antérieures.

Si le docteur en psychologie accepte, sans broncher, les assertions de Corrine, qui se voit projetée sur la scène d'un crime violent, son confrère Price Whatley se montre plus sceptique. L'ex-inspecteur de police attribue davantage les divagations de la jeune femme à la prise de drogue. Mais quand un condamné à mort - qui se prétend innocent du crime dont on l'accuse - est sur le point d'être exécuté, l'ancien policier se lance dans l'enquête, tête baissée.

Nouvelle série diffusée sur les antennes de la « FOX », « Past Life » possède le postulat scénaristique le plus ridicule qu'il m'a été donner de découvrir dans une œuvre de fiction télévisuelle. Au « police procedural show » des plus classiques, il vient se greffer une enquête métaphysique de très mauvais goût. « Past Life » - ou la loi du Karma, servie à la sauce « Royco Minute Soup » - représente un croisement improbable entre les pathétiques « Mental » et « The Forgotten ». C'est justement ce « mariage de la carpe et du lapin » que le téléspectateur a du mal à avaler. A la vision d'une telle incurie, nos amis bouddhistes doivent sacrement ricaner sous cape, à moins qu'ils n'aient déjà lu la série de romans – signés M.J. Rose - dont le programme s'inspire librement.

Si, à l'issue du pilote, j'ai laissé à la série le bénéfice du doute, la certitude n'est plus de mise avec « Dead Man Talking ». Hormis sa trame narrative, ce nouvel épisode souffre des mêmes tares que son prédécesseur, notamment une utilisation d'effets visuels superfétatoires et irritants.

Entre deux rendez-vous, cette série - adaptée sur le petit écran par David Hudgins (co-scénariste sur « Friday Night Lights»)  - a perdu quasiment la moitié de son auditoire. Si le téléspectateur note le jeu de mot avec le film réalisé par Tim Robbins, « Dead Man Walking », le « showrunner » devrait – en ce qui le concerne – prendre garde à la (dernière) marche !

Publié dans Séries U.S.

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