« Fringe »: « A New Day in the Old Town » (2x01)

Publié le par tejipe

A la fin de « There's More Than One of Everything » - le dernier épisode de la saison une de « Fringe » - le téléspectateur avait quitté Olivia Dunham dans le New-York d’une terre alternative, que les attentats du 11 septembre 2001 avait épargné. Elle se trouvait en compagnie du très attendu William Bell, un inventeur de génie, incarné par l’acteur Leonard Nimoy.


A peine est-elle de retour dans sa réalité, que l’agent du FBI est victime d’un accident de la circulation provoqué, à dessein, par un mystérieux conducteur. Ce dernier s’en sort indemne et il prend la fuite, sous le regard interloqué des passants. Peter et son père, le savant excentrique Walter Bishop - que Peter, dans le pilote de la série, a libéré de l’institut de santé mental dans lequel il était retenu, se rendent sur les lieux. Ils sont étonnés de ne pas trouver le corps de leur amie Olivia, ni d’être accueillis par l’agent Charlie Francis, avec lequel ils ont l’habitude de travailler.


Walter Bishop - toujours à l’écoute de son intuition - découvre le moyen de « désincarcérer » la jeune femme. Celle-ci est toujours l’« invitée » de la terre parallèle et n’a pas regagné totalement sa réalité, pas plus - comme on le verra plus tard - que son esprit n’a réintégré son corps. Quant au sympathique agent Francis, il est remplacé par une nouvelle recrue, l’agent Amy Jessup, amenée à très court terme, à prendre sa place au sein de la « Division Fringe ».


Rapidement, Peter et les agents Francis et Jessup se lancent sur les traces d’un soldat métamorphe issu d’une terre alternative et dont la mission est d’éliminer l’agent Dunham. Coriace, mais surtout très obéissant, s’il a échoué la première fois, il reçoit l’ordre de réitérer sa tentative. Cette séquence, très énigmatique, met en scène une machine à écrire électrique, un miroir de table et une cave humide, qui se trouve être un point de jonction entre deux univers. Et une question incontournable se pose, « mais qui est donc le commanditaire du meurtre ? ».


« Fringe » est certainement LA série dont j’attendais la nouvelle saison - la deuxième, en l’occurrence - avec le plus d’impatience. Même si la série co-créée par J.J. Abrams ne remplace pas dans mon cœur « The X-Files », c’est en tout cas, celle qui s’y rapproche le plus. Si le créateur de « Lost » a revendiqué sa filiation avec le « show » de Chris Carter, il lui rend enfin hommage dans cet épisode, en montrant l’agent Fox Mulder dans ses œuvres. Les « X-Philes » avertis pourront s’amuser à découvrir - s’ils ne le savent déjà - de quel épisode est extrait le court passage proposé.


Dans ce nouvel épisode, le téléspectateur est heureux de retrouver l’ensemble des protagonistes qu’il a découvert dans la première saison. Le casting est agrémenté d’une nouvelle venue - l’agent Amy Jessup - qui est aussi brune qu’Olivia Dunham est blonde. Hormis cette différence esthétique, les deux femmes semblent posséder des personnalités identiques - curiosité, esprit de synthèse, persévérance, intégrité. Pour l’instant, il se pose la question de la pertinence de sa présence au sein de la série. Son personnage n’est-il pas redondant avec celui d’Olivia Dunham ? Les deux femmes vont-elles travailler de concert au sein de la « Division Fringe » ou, au contraire, y-a-t-il du « crêpage de chignons » dans l’air ? Le personnage de Charlie Francis, avec sa voix sourde et éraillée, se tenait, il est vrai, un peu trop en retrait. Il n’a jamais réussi à s’imposer comme un protagoniste charismatique au sein du programme.


« A New Day in the Old Town » mêle, en une parfaite alchimie, actions, rebondissements et sentiments. Les personnages réitèrent l’affection qu’ils éprouvent les uns pour les autres au moment même ou leur raison d’être professionnelle - l’existence de la « Division Fringe » - est remise en question par une assemblée de sénateurs. A travers eux, la nouvelle administration politique en place - celle du Président Barack Obama -  invite Phillip Broyles, convoqué à Washington D.C., à clarifier la situation de son agence et de ses agissements opaques. Le directeur anguleux et revêche s’humanise quelque peu en s’invitant à boire un verre de Whisky en compagnie d’un Peter effondré et en acceptant un tendre baiser offert par Nina Sharp.


De son côté, Walter Bishop désire ardemment fêter l’anniversaire de son fils en lui confectionnant un gâteau dont ce dernier raffolait quand il était enfant. A son réveil à l’hôpital, Olivia débite à son collègue et ami une phrase en grec que la mère de Peter lui récitait avant qu’il n’aille se coucher : « Soit un meilleur homme que ton père ». C’est incontestablement ce que Peter essaie d’être au cours de cet épisode.


Le scénario de cet excellent « A New Day in the Old Town » est signé J.J. Abrams & Akiva Goldsman, qui le réalise également. Pour une nouvelle entrée en matière, le téléspectateur n’en attendait pas moins de leur part.

Publié dans Fringe

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W
un resumé en video http://www.wat.tv/video/fringe-s02e01-vostfr-1swzc_v7gf_.html
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